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(505)                          SOUS LE RÈGNE DE CHARLES VI.                              265
Pierre d'Auxon fut choisi comme physicien de Charles VI et figure à ce titre dans les comptes de l'hôtel des années i4o5 et i4og (Arch. Nat., KK3i, fol. 12, 20) ; il touchait 8 sols Parisis de gages par jour. Suivant toute probabilité, il succéda en qualité de médecin du roi à Regnaud Fréron, que l'on trouve men­tionné dans le compte de 1890. Martin Gazel, qui donnait en même temps ses soins à Charles VI, était déjà l'un des physiciens du roi durant la période com­prise entre les années 1390 et i4oo. Pierre d'Auxon tenait un certain rang dans la hiérarchie ecclésiastique; dès l'année 1892, H était chanoine de Saint-Merry, comme le montre un débat des chanoines de cette église avec leurs chapelains porté devant le chapitre de Notre-Dame. En i4oo, il fut, ainsi que d'autres chanoines, suspendu des offices et frappé d'interdit pour n'avoir point assisté au synode; il s'excusa en alléguant ies devoirs que lui imposait son titre de pro­fesseur et obtint l'absolution (Arch. Nat., LL2iiA, fol. 187). Son successeur à Saint-Merry fut Louis de Luxembourg, reçu le 28 aoûti4io.
A tous ceulx qui ces presentes lettres verront, Pierre des Essars, chevalier, grant bouteillier deFrance et garde de la prevosté de Paris, salut. Savoir faisons que par devant Estienne Tesson et Jehan Preu-domme, clers notaires jurez du roy nostre sire de par lui establiz en son Chastellet de Paris, fu personnelment establi venerable et discrete personne, maistre Pierre d'Ausson, maistre en medicine, enferme de corps, toutes voies sain de pensée, vray et certain [de] memoire et entendement, si comme il disoit et de prime face ap-paroit, lequel attendant et saigement considerant que briefs sont les jours de toute creature humaine, qu'il n'est chose plus certaine de la mort ne chose* moins certaine de feure d'icelle, non voulant de cest siecle deceder intestat, mais desirant de tout son cuer, tandiz qu'il a bon sens, vray et certain memoire et entendement, et raison gouverne sa pensée, prevenir à tout cas de fortune, et des biens que Nostre Seigneur Jhesu Crist par sa doulce grace lui a prestez en cest monde transitoire ordonner à sa vie par maniere testamentoire, pour le salut et remede de son ame, ainsy que faire le doit chascun bon et vray catho­lique; pour ces causes, il, de son bon gré, propre mouvement et de sa certaine et vraye science, fist, ordonna et disposa en la presence des diz notaires, fait, .ordonne et dispose par la teneur de ces presentes
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